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On sait remédier au problème du droit d'auteur de l'IA

SEBASTOPOL, CALIFORNIE – De manière imprévue et inconfortable, l’intelligence artificielle générative met à rude épreuve la loi actuelle sur le droit d’auteur. Le Bureau américain du droit d’auteur a récemment publié des directives indiquant que les productions de l’IA génératrice d’images ne sont pas protégée par le droit d’auteur à moins que la créativité humaine ne soit entrée dans les invites qui l’ont générée. Mais cela laisse un grand nombre de questions ouvertes : À quel point la créativité est-elle nécessaire ? Et est-ce le même genre de créativité qu'un artiste exerce avec son pinceau ?

Un autre ensemble de cas traite de textes (généralement des romans et des romanciers), dans lesquels certains soutiennent que la formation d'un modèle sur du matériel protégé par le droit d'auteur constitue en soi une violation du droit d'auteur, même si le modèle ne reproduit jamais ces textes dans le cadre de sa production. Mais la lecture de textes fait partie du processus d'apprentissage humain depuis que le langage écrit existe. Alors que nous payons pour acheter des livres, nous ne payons pas pour apprendre de ces derniers.

Comment s'y retrouver ? Que doit signifier la loi sur le droit d’auteur à l’ère de l’IA ? Le technologue Jaron Lanier propose une réponse avec son idée de dignité des données, qui distingue implicitement entre la formation (ou « l’enseignement ») d’un modèle et la génération de résultats à l’aide d’un modèle. La première devrait être une activité protégée, soutient Lanier, alors que la production peut effectivement enfreindre le droit d’auteur de quelqu’un.

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