VIENNE – Sous environ un mois l'Ukraine sera à court d'obus, alors que le Congrès américain ne semble pas disposé à lui en livrer davantage. Le leader d'opposition russe Alexei Navalny est mort. Le massacre se poursuit à Gaza, sans que l'on en voit la fin. Les Houthis du Yémen attaquent des navires en mer Rouge. La Corée du Nord teste ses missiles balistiques intercontinentaux. En temps normal, le pessimisme peut passer pour une lubie intellectuelle. Mais dans une période comme la notre il se transforme en réalisme.
L'ordre mondial de l'après-Deuxième Guerre mondiale – inscrit dans le droit international, ratifié par l'ONU et maintenu par l'équilibre de la terreur nucléaire entre les grandes puissances – ne tient plus qu'à un fil. Les USA sont fracturés sur le plan politique et atteignent les limites de leurs capacités. A l'approche de l'élection présidentielle aux USA, l'Europe réalise que ces derniers ne rempliront peut-être plus leurs obligations liées à l'article 5 du traité de défense de l'OTAN. Confrontée à cette nouvelle incertitude, l'Europe renforce sa défense, tandis que ses dirigeants rassemblent leur courage pour persuader les électeurs d'accepter une hausse de leur budget militaire à hauteur de 2% du PIB pour garantir leur sécurité.
L'alliance occidentale n'est pas seulement confrontée au défi d'augmenter ses dépenses de défense tout en maintenant l'unité transatlantique, elle doit aussi faire face à un "axe de résistance" qui pourrait avoir la tentation de menacer l'hégémonie occidentale en lui lançant des défis simultanés et coordonnés. Le partenariat "sans limite" entre la Russie et la Chine constitue le pilier de cet axe. La Chine fournit à la Russie les circuits électroniques avancés dont elle a besoin pour son armement, tandis que cette dernière lui livre du pétrole à moindre coût. A tout deux, elles imposent un ordre autocratique sur la plus grande partie de l'Eurasie.
VIENNE – Sous environ un mois l'Ukraine sera à court d'obus, alors que le Congrès américain ne semble pas disposé à lui en livrer davantage. Le leader d'opposition russe Alexei Navalny est mort. Le massacre se poursuit à Gaza, sans que l'on en voit la fin. Les Houthis du Yémen attaquent des navires en mer Rouge. La Corée du Nord teste ses missiles balistiques intercontinentaux. En temps normal, le pessimisme peut passer pour une lubie intellectuelle. Mais dans une période comme la notre il se transforme en réalisme.
L'ordre mondial de l'après-Deuxième Guerre mondiale – inscrit dans le droit international, ratifié par l'ONU et maintenu par l'équilibre de la terreur nucléaire entre les grandes puissances – ne tient plus qu'à un fil. Les USA sont fracturés sur le plan politique et atteignent les limites de leurs capacités. A l'approche de l'élection présidentielle aux USA, l'Europe réalise que ces derniers ne rempliront peut-être plus leurs obligations liées à l'article 5 du traité de défense de l'OTAN. Confrontée à cette nouvelle incertitude, l'Europe renforce sa défense, tandis que ses dirigeants rassemblent leur courage pour persuader les électeurs d'accepter une hausse de leur budget militaire à hauteur de 2% du PIB pour garantir leur sécurité.
L'alliance occidentale n'est pas seulement confrontée au défi d'augmenter ses dépenses de défense tout en maintenant l'unité transatlantique, elle doit aussi faire face à un "axe de résistance" qui pourrait avoir la tentation de menacer l'hégémonie occidentale en lui lançant des défis simultanés et coordonnés. Le partenariat "sans limite" entre la Russie et la Chine constitue le pilier de cet axe. La Chine fournit à la Russie les circuits électroniques avancés dont elle a besoin pour son armement, tandis que cette dernière lui livre du pétrole à moindre coût. A tout deux, elles imposent un ordre autocratique sur la plus grande partie de l'Eurasie.