DURHAM (CN)/CAMBRIDGE – Le modèle politique turc s’est depuis longtemps terni, mais une crise diplomatique, qui prend de l’ampleur, avec l’administration elle-même erratique du président des États-Unis Donald Trump conduit aujourd’hui l’économie turque vers une authentique crise monétaire. En douze mois, la livre turque a presque perdu la moitié de sa valeur. Comme les banques et les entreprises turques ont en outre recouru massivement à des emprunts libellés en devises étrangères, la livre menace d’entraîner avec elle, dans sa chute libre, une bonne part du secteur privé.
Le président Recep Tayyip Erdoǧan, vainqueur de la première élection depuis le passage officiel du pays d’un régime parlementaire à un régime présidentiel, gouverne désormais en autocrate. Il s’appuie sur des ministres plus souvent choisis en fonction de leur loyauté (et de leurs liens familiaux avec lui) que de leur compétence.
Durant plus d’une décennie, les marchés financiers ont accordé à Erdoǧan, qui fut Premier ministre jusqu’en 2014, le bénéfice du doute et ont fourni à l’économie turque des crédits accommodants. La croissance économique est devenue dépendante de l’apport continu de capitaux étrangers qui finançaient la consommation intérieure et des investissement voyants dans l’immobilier, la voirie, les ouvrages d’art ou les aéroports. Ce type d’expansion économique se termine rarement bien. La seule question véritable était de savoir quand adviendrait sa fin.
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DURHAM (CN)/CAMBRIDGE – Le modèle politique turc s’est depuis longtemps terni, mais une crise diplomatique, qui prend de l’ampleur, avec l’administration elle-même erratique du président des États-Unis Donald Trump conduit aujourd’hui l’économie turque vers une authentique crise monétaire. En douze mois, la livre turque a presque perdu la moitié de sa valeur. Comme les banques et les entreprises turques ont en outre recouru massivement à des emprunts libellés en devises étrangères, la livre menace d’entraîner avec elle, dans sa chute libre, une bonne part du secteur privé.
Le président Recep Tayyip Erdoǧan, vainqueur de la première élection depuis le passage officiel du pays d’un régime parlementaire à un régime présidentiel, gouverne désormais en autocrate. Il s’appuie sur des ministres plus souvent choisis en fonction de leur loyauté (et de leurs liens familiaux avec lui) que de leur compétence.
Durant plus d’une décennie, les marchés financiers ont accordé à Erdoǧan, qui fut Premier ministre jusqu’en 2014, le bénéfice du doute et ont fourni à l’économie turque des crédits accommodants. La croissance économique est devenue dépendante de l’apport continu de capitaux étrangers qui finançaient la consommation intérieure et des investissement voyants dans l’immobilier, la voirie, les ouvrages d’art ou les aéroports. Ce type d’expansion économique se termine rarement bien. La seule question véritable était de savoir quand adviendrait sa fin.
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