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La to-do list d’Ursula von der Leyen

BERLIN – Voici cinq ans, lorsque Jean-Claude Juncker accédait à la présidence de la Commission européenne, il était confronté à de formidables défis. Mais l’épreuve qui attend aujourd’hui sa successeure, Ursula von der Leyen est encore plus délicate.

Comme elle l’a souligné dans son « programme pour l’Europe », l’une de ses priorités absolues doit être d’apporter « un nouvel élan à la démocratie européenne ». Elle peut renforcer la légitimité démocratique de l’Union européenne de deux façons : dans ce qu’apporte l’Europe à ces citoyens, en s’assurant que les institutions répondent aux attentes, en un temps de changements rapides et d’escalade des périls extérieurs, mais aussi dans ce qu’apporte à l’Europe sa représentation, en encourageant une coopération constructive avec le Parlement européen.

Aujourd’hui pourtant, le Parlement apparaît extrêmement fragmenté et polarisé, ce qui rend difficile la construction d’une coalition pro-européenne stable. Pour faire voter des lois, von der Leyen aura besoin du soutien des conservateurs et des sociaux-démocrates, mais aussi de relations de travail solides et productives avec les verts et les libéraux. Elle devra probablement former des coalitions à géométrie variable, ce qui demandera à chaque fois du temps et augmentera les risques d’échec politique sur les questions qui divisent.

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