jecohen3_Eva Marie UzcateguiGetty Images_childhunger Eva Marie Uzcategui/Getty Images

Financer le développement de la petite enfance

NEW YORK – En 2020, la dénutrition chronique a retardé le développement de près d’un quart des enfants de moins de cinq ans dans le monde. Les retards de croissance découlant de la dénutrition chronique peuvent provoquer des dommages physiques et cognitifs irréversibles et accroître le taux de mortalité des infections courantes.

L’amélioration des vies de ces enfants ne dépend pas de l’apport alimentaire. La production actuelle de céréales alimentaires, environ 2,8 milliards de tonnes, procure assez de calories pour alimenter 11 à 14 milliards de personnes — plus qu’il en faut pour combler les besoins actuels de l’humanité. Mais moins de la moitié de la production mondiale de céréales est consommée par les humains, le reliquat servant à nourrir les animaux ou à brûler comme combustible. Ainsi, chaque litre d’essence aux États-Unis comprend 10 % d’éthanol.

Ceux qui souffrent de faim chronique ont un trop faible pouvoir d’achat et sont économiquement invisibles pour qu’ils puissent influer sur le prix des denrées céréalières sur les marchés mondiaux. Pour éviter les effets dévastateurs et irréversibles des carences en alimentation et en santé, nous proposons un nouveau mécanisme de financement qui aura pour effet d’attirer des investisseurs d’envergure et fera en sorte que les enfants souffrant de malnutrition recevront désormais une alimentation adéquate.

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