basu41_BRENDAN SMIALOWSKIAFPGetty Images_david malpass Brendan Smialowski/AFP/Getty Images

Mettre un terme au monopole américain sur la Banque mondiale

NEW YORK – La nomination au début du mois de David Malpass, un haut fonctionnaire du département du Trésor américain, au poste de président de la Banque mondiale a été accompagnée d’un certain soulagement. Malpass est, après tout, le choix du président américain Donald Trump, qui est connu pour soutenir des candidats extrêmes et non qualifiés. Cela n’indique pas que Malpass soit le choix idéal pour la fonction.

En fait, bien que cela ait pu être pire, la nomination de Malpass est extrêmement décevante. D'une part, son scepticisme à l'égard des institutions multilatérales est profond. D'autre part, il s’agit d’un fidèle à Trump qui a souvent souligné l'importance primordiale de la croissance économique – en particulier la croissance des États-Unis. Plus fondamentalement, Malpass est conservateur, et la Banque mondiale ne l'est pas.

Certes, la Banque mondiale a été autrefois le porte-étendard de l'orthodoxie économique, qui s’est reflétée dans le cocktail de politiques de privatisation et de déréglementation mis en œuvre après la guerre froide et connu sous le nom de Consensus de Washington. L'institution avait codifié un ensemble de règles archi-conservatrices sur le commerce, les flux de capitaux, les politiques fiscales et monétaires, qu’elle imposa à l’époque aux économies en développement du monde entier.

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