pa3953c.jpg Paul Lachine

Vers une meilleure Europe ?

BEIJING – A présent que la perspective d’une implosion contagieuse de la dette souveraine et de faillites bancaires en cascade s’est fortement éloignée en Europe grâce à l’accord sur la dette grecque et le programme de prêts de la Banque Centrale Européenne, il est temps de regarder vers l’avant. Quel est l’avenir de l’Union Européenne, la zone euro et les pays fortement endettés de l’UEamp#160;? L’Europe pourra-t-elle réduire les principaux excès de ses sécurités sociales et autres avantages sociaux, en évitant de mettre en péril son économie, ses gouvernements (qui pourraient être renversés à cause de révoltes sociales) et, dans les pays périphériques, les accords déjà précaires avec les créditeursamp#160;?

Quelques bonnes nouvelles au niveau mondial influenceront la manière dont ces questions seront résolues. L’économie des Etats-Unis reprend son souffle petit à petit, bien que cette reprise soit lente en comparaison de ce qui est généralement observé après une profonde récession. La Chine, le Brésil et l’Inde restent dépendants de leurs clients en Europe et en Amérique du nord et connaissent par conséquent un ralentissement, bien que celui-ci pourrait bien se terminer si la récession en Europe est aussi courte et modérée que prévu.

Le poids économique et la population de l’UE sont plus importants que ceux des USA, de sorte que le sort des 27 pays européens est l’affaire de tout le monde, de New York à Delhi et de São Paolo à Shanghai. Formée initialement comme une zone de libre échange, la zone euro comprend 17 de ces pays. Lier 17 économies, cultures et institutions disparates était une entreprise monumentale et risquée.

https://prosyn.org/Mwbejohfr