MADRID – Les récents succès de la diplomatie russe en Syrie et en Iran et les faux pas de politique étrangère du président Obama ont enhardi le président Poutine dans sa posture de défi à l'égard de l'exceptionnalisme américain et de l'universalisme occidental. Pourtant son récent discours devant l'Assemblée fédérale de Russie était davantage l'expression de sa rancune face à la marginalisation géopolitique de son pays que le cri de bataille d'un empire montant.
L'Amérique étant épuisée par de vaines guerres au Moyen-Orient et l'Europe en pleine introspection du fait de la crise qu'elle traverse, le discours en faveur d'un monde multipolaire est plus convainquant aujourd'hui qu'à n'importe quel autre moment depuis la Guerre froide. Mais cela ne change rien au fait que la Russie est un pouvoir déclinant, dont les victoires diplomatiques sont de simples succès tactiques qui ne s'inscrivent pas dans une stratégie de transformation du monde.
Si, comme Lénine l'a dit, le communisme c'est "le pouvoir des Soviets plus l'électrification de tout le pays", le poutinisme se réduit à l'arme nucléaire et au pétrole. Dans tous les autres domaines, l'Occident conserve une avance incontestable : le déclin démographique de la Russie, son armée défraîchie, son économie unidimensionnelle, sa faible productivité et ses désordres intérieurs chroniques réduisent à peu de chose le défi qu'elle représente pour les USA et l'Europe.
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Policymakers in both the United States and China seem to have fully accepted, and even embraced, the logic of economic decoupling. But what exactly will decoupling entail, and what will its consequences be?
tallies the costs of the global economic fragmentation that the US-China rivalry has set in motion.
A free press is crucial to countering the harmful effects of disinformation, but the business model that supported independent journalism is collapsing when we need it most. To defend against the rising tide of authoritarianism, democracies must support fact-based news and ensure that it is readily accessible to all.
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MADRID – Les récents succès de la diplomatie russe en Syrie et en Iran et les faux pas de politique étrangère du président Obama ont enhardi le président Poutine dans sa posture de défi à l'égard de l'exceptionnalisme américain et de l'universalisme occidental. Pourtant son récent discours devant l'Assemblée fédérale de Russie était davantage l'expression de sa rancune face à la marginalisation géopolitique de son pays que le cri de bataille d'un empire montant.
L'Amérique étant épuisée par de vaines guerres au Moyen-Orient et l'Europe en pleine introspection du fait de la crise qu'elle traverse, le discours en faveur d'un monde multipolaire est plus convainquant aujourd'hui qu'à n'importe quel autre moment depuis la Guerre froide. Mais cela ne change rien au fait que la Russie est un pouvoir déclinant, dont les victoires diplomatiques sont de simples succès tactiques qui ne s'inscrivent pas dans une stratégie de transformation du monde.
Si, comme Lénine l'a dit, le communisme c'est "le pouvoir des Soviets plus l'électrification de tout le pays", le poutinisme se réduit à l'arme nucléaire et au pétrole. Dans tous les autres domaines, l'Occident conserve une avance incontestable : le déclin démographique de la Russie, son armée défraîchie, son économie unidimensionnelle, sa faible productivité et ses désordres intérieurs chroniques réduisent à peu de chose le défi qu'elle représente pour les USA et l'Europe.
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