VARSOVIE – Plus tôt cette année, un groupe d’experts présidé par l’ancienne secrétaire d’État américaine Madeleine Albright (et dont je faisais partie) a rendu un rapport sur le nouveau concept stratégique de l’Otan intitulé « OTAN 2020 ». Ce rapport recommande notamment que l’Otan reste ouverte à tous les candidats à l’adhésion tout en cherchant à développer une relation plus constructive avec la Russie. Nous avons défini une stratégie à deux niveaux qui consiste d’une part à rassurer les alliés de l’Otan sur le fait que leurs intérêts seraient défendus et de l’autre à entamer un dialogue avec le Kremlin, dans le droit fil de l’Acte fondateur entre l’Otan et la Fédération de Russie de 1997 et la Déclaration de Rome de 2002 sur les relations entre l’Otan et la Russie.
Rassurer les gouvernements de l’Alliance ne tient pas uniquement au fait que « toute participation constructive serait basée sur des assurances militaires au sein de l’Otan » comme l’ont précisé Wolfgang Ischinger et Urlrich Weisser, deux experts éminents. Les assurances relatives à la sécurité doivent également comprendre des mesures de renforcement de la confiance, parallèlement au contrôle des armes conventionnelles et nucléaires et au désarmement.
Le rapport Albright met l’accent sur une stratégie de « réengagement et de réassurance ». La réinitialisation des relations avec la Russie ne peut réussir que si elle est réciproque. La Russie doit donc appliquer deux principes qu’elle a déjà acceptés dans plusieurs déclarations. D’abord, comme le stipule l’Acte final de Helsinki, tout État souverain a le droit inhérent « d'appartenir ou de ne pas appartenir à des organisations internationales, d'être partie ou non à des traités bilatéraux ou multilatéraux, y compris le droit d'être partie ou non à des traités d'alliance ; ils ont également le droit à la neutralité ». Ensuite, l’égalité souveraine des États comprend le respect de tous les droits inhérents à la souveraineté.
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VARSOVIE – Plus tôt cette année, un groupe d’experts présidé par l’ancienne secrétaire d’État américaine Madeleine Albright (et dont je faisais partie) a rendu un rapport sur le nouveau concept stratégique de l’Otan intitulé « OTAN 2020 ». Ce rapport recommande notamment que l’Otan reste ouverte à tous les candidats à l’adhésion tout en cherchant à développer une relation plus constructive avec la Russie. Nous avons défini une stratégie à deux niveaux qui consiste d’une part à rassurer les alliés de l’Otan sur le fait que leurs intérêts seraient défendus et de l’autre à entamer un dialogue avec le Kremlin, dans le droit fil de l’Acte fondateur entre l’Otan et la Fédération de Russie de 1997 et la Déclaration de Rome de 2002 sur les relations entre l’Otan et la Russie.
Rassurer les gouvernements de l’Alliance ne tient pas uniquement au fait que « toute participation constructive serait basée sur des assurances militaires au sein de l’Otan » comme l’ont précisé Wolfgang Ischinger et Urlrich Weisser, deux experts éminents. Les assurances relatives à la sécurité doivent également comprendre des mesures de renforcement de la confiance, parallèlement au contrôle des armes conventionnelles et nucléaires et au désarmement.
Le rapport Albright met l’accent sur une stratégie de « réengagement et de réassurance ». La réinitialisation des relations avec la Russie ne peut réussir que si elle est réciproque. La Russie doit donc appliquer deux principes qu’elle a déjà acceptés dans plusieurs déclarations. D’abord, comme le stipule l’Acte final de Helsinki, tout État souverain a le droit inhérent « d'appartenir ou de ne pas appartenir à des organisations internationales, d'être partie ou non à des traités bilatéraux ou multilatéraux, y compris le droit d'être partie ou non à des traités d'alliance ; ils ont également le droit à la neutralité ». Ensuite, l’égalité souveraine des États comprend le respect de tous les droits inhérents à la souveraineté.
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