MADRID – Au cours des dernières années, les excédents du compte courant de la Chine – qui se sont élevés en moyenne à 220 milliards de dollars par an depuis 2000 – ont attiré beaucoup de critiques de la part du reste du monde. Pourtant, les excédents de même taille de l'Allemagne – atteignant environ 170 milliards de dollars en moyenne depuis l'introduction de l'euro en 1999 – ont, jusqu’il y a peu, échappé en grande partie à la surveillance.
La différence, soutenait-on, tenait à l'union monétaire. Tant que la zone euro dans son ensemble était relativement équilibrée, personne ne se souciait des excédents de l'Allemagne – comme, par exemple, les excédents du Texas n'ont jamais été considérés comme problématiques aux États-Unis. Les excédents chinois, en revanche, ont été considérés comme une cause des déséquilibres mondiaux.
Cet argument est correct dans la mesure où ce n’est que si une union monétaire dans son ensemble connait un surplus ou un déficit courant que l’on peut s’attendre à des répercussions sur le taux de change. Et, contrairement à la Chine, l'Allemagne ne dispose plus d’un taux de change « national » qui puisse s'adapter en réponse à un excédent de son compte courant. Ces facteurs – ainsi que l'absence de données sur les échanges commerciaux des régions au sein des pays – ont amené les économistes à ne prendre que rarement en considération les excédents ou les déficits internes des pays.
To continue reading, register now.
Subscribe now for unlimited access to everything PS has to offer.
Joseph S. Nye, Jr.
considers how China undermines its own soft power, traces the potential causes of a war over Taiwan, welcomes Europe’s embrace of “smart” power, and more.
Around the world, people increasingly live with the sense that too much is happening, too fast. Chief among the sources of this growing angst are the rise of artificial intelligence, climate change, and Russia's war in Ukraine – each of which demands urgent attention from policymakers and political leaders.
calls attention to the growing challenges posed by AI, climate change, and the war in Ukraine.
MADRID – Au cours des dernières années, les excédents du compte courant de la Chine – qui se sont élevés en moyenne à 220 milliards de dollars par an depuis 2000 – ont attiré beaucoup de critiques de la part du reste du monde. Pourtant, les excédents de même taille de l'Allemagne – atteignant environ 170 milliards de dollars en moyenne depuis l'introduction de l'euro en 1999 – ont, jusqu’il y a peu, échappé en grande partie à la surveillance.
La différence, soutenait-on, tenait à l'union monétaire. Tant que la zone euro dans son ensemble était relativement équilibrée, personne ne se souciait des excédents de l'Allemagne – comme, par exemple, les excédents du Texas n'ont jamais été considérés comme problématiques aux États-Unis. Les excédents chinois, en revanche, ont été considérés comme une cause des déséquilibres mondiaux.
Cet argument est correct dans la mesure où ce n’est que si une union monétaire dans son ensemble connait un surplus ou un déficit courant que l’on peut s’attendre à des répercussions sur le taux de change. Et, contrairement à la Chine, l'Allemagne ne dispose plus d’un taux de change « national » qui puisse s'adapter en réponse à un excédent de son compte courant. Ces facteurs – ainsi que l'absence de données sur les échanges commerciaux des régions au sein des pays – ont amené les économistes à ne prendre que rarement en considération les excédents ou les déficits internes des pays.
To continue reading, register now.
Subscribe now for unlimited access to everything PS has to offer.
Subscribe
As a registered user, you can enjoy more PS content every month – for free.
Register
Already have an account? Log in