Nouriel Roubini, Professor Emeritus of Economics at New York University’s Stern School of Business, is Chief Economist at Atlas Capital Team, CEO of Roubini Macro Associates, Co-Founder of TheBoomBust.com, and author of MegaThreats: Ten Dangerous Trends That Imperil Our Future, and How to Survive Them (Little, Brown and Company, 2022). He is a former senior economist for international affairs in the White House’s Council of Economic Advisers during the Clinton Administration and has worked for the International Monetary Fund, the US Federal Reserve, and the World Bank. His website is NourielRoubini.com, and he is the host of NourielToday.com.
NEW YORK – Ces dernières années, l’économie mondiale a oscillé entre des périodes d’accélération (lorsque la croissance est positive et qu’elle se renforce) et des périodes de décélération (lorsque la croissance est positive mais qu’elle s’affaiblit). Après plus d’une année de décélération, le monde s’oriente-t-il vers un nouveau ralentissement, ou faut-il s’attendre à ce que la reprise perdure ?
L’actuelle reprise de la croissance et des marchés boursiers est solide depuis l’été 2016. Ayant seulement connu de brèves perturbations au lendemain du vote sur le Brexit, cette accélération a survécu non seulement à l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, mais également à l’accentuation de l’incertitude politique et du chaos géopolitique générés par cette élection. En réponse à cette apparente résilience, le Fonds Monétaire International, qui ces dernières années avait qualifié la croissance mondiale de « nouvelle médiocre », a récemment revu à la hausse ses Perspectives de l’économie mondiale.
Ce récent sursaut de croissance se prolongera-t-il sur les prochaines années ? Ou faut-il considérer que le monde connaît une simple reprise cyclique temporaire, qui sera bientôt assombrie par de nouveaux risques extrêmes comparables à ceux qui ont provoqué d’autres ralentissements ces dernières années ? Rappelons qu’à l’été 2015 et début 2016, alors que les investisseurs craignaient un atterrissage brutal de l’économie chinoise, la suppression précipitée des taux directeurs zéro par la Réserve fédérale américaine, le coup d’arrêt de la croissance du PIB des États-Unis, et le faible niveau des prix du pétrole s’étaient conjugués au point de miner la croissance.
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