US President-elect Joe Biden may have promised a “return to normalcy,” but the truth is that there is no going back. The world is changing in fundamental ways, and the actions the world takes in the next few years will be critical to lay the groundwork for a sustainable, secure, and prosperous future.
For more than 25 years, Project Syndicate has been guided by a simple credo: All people deserve access to a broad range of views by the world’s foremost leaders and thinkers on the issues, events, and forces shaping their lives. At a time of unprecedented uncertainty, that mission is more important than ever – and we remain committed to fulfilling it.
But there is no doubt that we, like so many other media organizations nowadays, are under growing strain. If you are in a position to support us, please subscribe now.
As a subscriber, you will enjoy unlimited access to our On Point suite of long reads and book reviews, Say More contributor interviews, The Year Ahead magazine, the full PS archive, and much more. You will also directly support our mission of delivering the highest-quality commentary on the world's most pressing issues to as wide an audience as possible.
By helping us to build a truly open world of ideas, every PS subscriber makes a real difference. Thank you.
PARIS –En avril, l'ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva s'est rendu à la police pour commencer à purger une peine de prison de 12 ans pour corruption passive et blanchiment d'argent. Ce n'était que la dernière en date d'une série d'arrestations et de poursuites de dirigeants politiques et économiques latino-américains - une tendance qui a commencé il y a quatre ans, avec l'éclatement du scandale de corruption du groupe brésilien Odebrecht. Mais si une répression de la corruption est absolument nécessaire, l'approche de plus en plus politisée de ces procédés place toute la région sur une pente glissante.
Avec des gouvernements et des législatures latino-américaines confrontées à une profonde crise de crédibilité, le pouvoir judiciaire est devenu un acteur majeur dans certains pays. Au Brésil, par exemple, des personnalités impliquées dans l'Opération Lava Jato (une enquête en cours sur la corruption à grande échelle dans la compagnie pétrolière publique Petrobras) - telles que Deltan Dallagnol, le procureur, et Sergio Moro, le juge en charge de l'enquête - sont devenus de véritables acteurs politiques. Leur influence dépasse désormais de loin leur rôle d'avocats, de magistrats ou de juges de première instance.
Le vrai problème, cependant, est que des responsables comme Moro ont transformé l'action judiciaire contre la corruption en une croisade morale et politique, pour laquelle ils sont prêts à bafouer la loi. Des magistrats de la Cour suprême affirment que, pour emprisonner Lula avant la campagne présidentielle de 2018, Moro a désobéi aux règles de la procédure pénale et manipulé les mécanismes de la détention préventive. Moro lui-même admet dans son verdict qu'il condamne Lula sans aucune preuve directe d'un acte illicite.
We hope you're enjoying Project Syndicate.
To continue reading, subscribe now.
Subscribe
orRegister for FREE to access two premium articles per month.
Register
Already have an account? Log in