CAMBRIDGE – Comment en est-on arrivé là ? En l'espace de quelques mois, la perspective d'un Donald Trump président est passée du stade de spéculation absurde à celui d'éventualité terrifiante. Comment un homme dépourvu de pratiquement toute expérience politique et qui manifeste un tel mépris pour les faits a-t-il pu devenir un candidat plausible pour la Maison Blanche ?
Dans un essai très discuté, Andrew Sullivan écrivait récemment que la montée de Trump est due à un "excès de démocratie". Il estime que l'anti-intellectualisme de l'extrême-droite et l'anti-élitisme de l'extrême-gauche sont parvenus à marginaliser l'establishment politique. Parallèlement, Internet sert de caisse de résonance à la colère et à l'ignorance. Aujourd'hui ce n'est plus les idées ou la substance qui comptent en politique, mais la volonté de mettre sur le devant de la scène des revendications abjectes – un exercice dans lequel Trump excelle.
Dans une réplique cinglante, Michael Lind rétorque que Sullivan se trompe du tout au tout : pour lui c'est "l'insuffisance de démocratie" qui est coupable. Il souligne que Trump réussit le mieux parmi les électeurs qui ont l'impression de ne pas être pris en compte et se disent : "les gens comme moi n'ont pas leur mot à dire".
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With recent landmark legislation to support decarbonization and innovation, the United States is making up for lost time after its failed 40-year experiment with neoliberalism. But if it is serious about embracing a new paradigm, it will need to do more to help bring the rest of the world along.
explains how to minimize the political risks of new spending packages in the US and Europe.
What would a second Donald Trump presidency mean for US foreign policy and the world? While the man himself is unpredictable, his first term and his behavior since losing re-election in 2020 offer plenty of clues, none of which will be comforting to America's allies.
considers the implications of the 2024 presidential election for America's foreign policy and global standing.
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CAMBRIDGE – Comment en est-on arrivé là ? En l'espace de quelques mois, la perspective d'un Donald Trump président est passée du stade de spéculation absurde à celui d'éventualité terrifiante. Comment un homme dépourvu de pratiquement toute expérience politique et qui manifeste un tel mépris pour les faits a-t-il pu devenir un candidat plausible pour la Maison Blanche ?
Dans un essai très discuté, Andrew Sullivan écrivait récemment que la montée de Trump est due à un "excès de démocratie". Il estime que l'anti-intellectualisme de l'extrême-droite et l'anti-élitisme de l'extrême-gauche sont parvenus à marginaliser l'establishment politique. Parallèlement, Internet sert de caisse de résonance à la colère et à l'ignorance. Aujourd'hui ce n'est plus les idées ou la substance qui comptent en politique, mais la volonté de mettre sur le devant de la scène des revendications abjectes – un exercice dans lequel Trump excelle.
Dans une réplique cinglante, Michael Lind rétorque que Sullivan se trompe du tout au tout : pour lui c'est "l'insuffisance de démocratie" qui est coupable. Il souligne que Trump réussit le mieux parmi les électeurs qui ont l'impression de ne pas être pris en compte et se disent : "les gens comme moi n'ont pas leur mot à dire".
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