koike83_GettyImages-840672852 Getty Images

Les grandes villes asiatiques doivent agir pour la paix et la sécurité

TOKYO – En pensant à 2018, Tokyo et les autres villes japonaises examinent leurs infrastructures de défense civile qu'elles négligent depuis longtemps, ainsi que les procédures à mettre en œuvre en cas d'attaque nucléaire. Les écoliers font des exercices d'alerte nucléaire qui ressemblent à ceux que j'ai subis dans mon enfance, en pleine Guerre froide. La police et les services de premier secours actualisent des procédures plus ou moins oubliées depuis les années 1990, et les hôpitaux font des tests pour évaluer leur degré de préparation. On recense pour les restaurer les abris anti-atomiques qui avaient été laissés à l'abandon, et on évalue les ressources qui pourraient renforcer la protection de la population civile, ainsi que le potentiel d'innovation dans ce domaine.

Liée à la posture de plus en plus agressive de la Corée du Nord (notamment les lancements de missiles au-dessus du Japon), une grande partie de ces mesures se prennent au niveau local. Au-delà du Japon, beaucoup d'autres villes asiatiques renforcent leur défense civile. Mais elles peuvent et doivent faire davantage : elles doivent jouer un rôle central pour éviter un conflit et diminuer la tension.

A l'image des maires de Tokyo durant la Guerre froide, je ne pense pas que nous serons confrontés aux horreurs d'une attaque nucléaire. Néanmoins, ma municipalité et les agences qu'elle dirige ne seront jamais trop prudentes ou suffisamment prêtes en matière de sécurité et de bien-être des habitants. Ne pas faire le maximum serait de l'inconscience, mais aussi une insulte à la mémoire des victimes des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki en 1945.

https://prosyn.org/zAVzVAsfr