nieto1_Mario Guzman EFE Zuma Press_nietopactmexico Mario Guzman/EFE/Zuma Press

Le Mexique passe un cap

MEXICO – Des années de querelles politiques et de divisions au sein du gouvernement ont affaibli les institutions étatiques du Mexique, et sévèrement entravé leur capacité à remplir leurs obligations fondamentales envers les citoyens : encourager la croissance économique, créer des emplois bien rémunérés, fournir une éducation et des services sociaux de qualité et garantir la sécurité publique. Mais la situation commence à changer grâce à une innovation politique qui a réuni les dirigeants politiques du pays autour d’un programme partagé de réformes.

En 2012, j’ai basé ma campagne électorale pour la présidence sur la promesse de transformer le Mexique, d’en faire un pays plus moderne, dynamique et compétitif, qui saurait s’imposer au XXIe siècle. A cette fin, j’ai proposé des réformes structurelles majeures. Peu après qu’une majorité d’électeurs ait voté en faveur de ma candidature, mon équipe a rencontré les dirigeants des trois principaux partis politiques pour définir un ordre du jour commun de réformes et un cadre de coopération qui permette de le réaliser. Ces entretiens ont débouché sur un plan d’action détaillé et clair en 95 points, aujourd’hui connu sous le nom de Pacte pour le Mexique.

Les clauses du Pacte prévoient des réformes structurelles importantes que tous les partis ont accepté de soutenir au moment de l’entrée en fonction de l’administration actuelle. Une réforme de l’éducation, d’ores et déjà approuvée par le Congrès, améliorera la qualité de l’enseignement et la formation du capital humain dans l’ensemble du pays. Les enseignants passeront des tests de compétences, les écoles auront une plus grande autonomie de gestion et l’excellence académique sera le nouveau mot d’ordre de l’éducation publique.

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