businessman holds globe Westend61/Getty Images

Une deuxième chance de réparer la finance

PARIS – En décembre 2018, les actions américaines ont enregistré leur plus forte baisse mensuelle depuis la crise des prêts hypothécaires à risque. La forte baisse reflète les préoccupations actuelles concernant le ralentissement de la croissance économique, les taux d'intérêt plus élevés, le Brexit, une éventuelle guerre commerciale sino-américaine et l'incertitude géopolitique croissante. Mais la récente volatilité des marchés boursiers a été aggravée par un système financier mondial, dont la plupart des problèmes mis en évidence par la crise de 2008 n’a toujours pas été corrigée, après plus d'une décennie.

Bien sûr, éviter l'effondrement du système financier à la suite de la crise fut un succès en soi. Mais, en dépit de certains progrès depuis lors, les réformes ont été fragmentées plutôt que fondamentales. Le système financier ne dispose pas encore des réglementations globales efficaces qui seraient nécessaires pour encourager l’allocation globale optimale du capital. Si cette tendance continue, nous risquons d'ignorer la maxime de Winston Churchill selon qui on ne devrait « jamais gaspiller une bonne crise ».

Pour s’assurer de ne pas gaspiller les leçons de la crise récente, une réforme plus profonde de la finance mondiale, menée par le Conseil de stabilité financière du G20, est nécessaire. Cette réforme devrait répondre à plusieurs priorités.

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