sheng99_StringerGetty Images_chinaworldhealthorganizationcoronavirus Stringer/Getty Images

Faire la guerre au COVID-19

HONG KONG – Le monde est en guerre. L'ennemi est résistant, impitoyable et imprévisible. Il ne fait aucune distinction de race, de nationalité, d'idéologie ou de richesse. Il a déjà tué plus de 26 000 personnes et infecté plus de 560 000, de travailleurs ordinaires jusqu’aux premier ministre et prince héritier du Royaume-Uni. Il a mis à l’arrêt les économies, débordé les systèmes de soins de santé et obligé des centaines de millions de personnes à rester confinées chez elles. Et il ne reculera pas.

Contrairement à une guerre conventionnelle, la pandémie de Covid-19 n'est pas un choix ou une concurrence. Aucun cessez-le-feu, aucun traité ne peuvent être signés. De plus, en l’absence de vaccin ou remède efficace, le monde a peu d’armes pour le combattre. La seule façon de rétablir la paix – ou, à tout le moins, d’éviter un échec systémique jusqu'à ce qu'une arme plus efficace soit développée – est d’adopter une approche globale, impliquant l’ensemble des gouvernements, l'ensemble des sociétés, l’ensemble du monde.

La première chose à faire est de s’assurer que la ligne de front ne soit pas submergée. Comme une étude de l'Imperial College l’a montré, la meilleure façon d’y parvenir est au travers de mesures de distanciation sociale précoces et résolues: maintenir les gens loin les uns des autres afin de ralentir la transmission du virus. Cela transforme la pente raide, exponentielle, de la « courbe de pic pandémique » de l'infection en une courbe « aplatie », dans laquelle les cas graves ne dépassent pas la capacité du système de soins de santé.

https://prosyn.org/GCTNpfnfr