haass67_Dimitar Dilkoff_AFP_Getty Images Dimitar Dilkoff/AFP/Getty Images

La question des réfugiés soulevée à York

NEW YORK – Chaque année au mois de septembre, de nombreux présidents, chefs de gouvernements et ministres des Affaires étrangères affluent vers New York pour quelques jours. Ils viennent participer à l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies, afin d’y prononcer des discours qui bien souvent mobiliseront davantage l’attention de leur propre pays que celle du hall de l’ONU, ainsi que pour intégrer à leur emploi du temps autant de rendez-vous que possible – dans le cadre d’une sorte d’équivalent diplomatique du speed dating.

La tradition veut également que soit soulevée de manière spécifique une problématique ou une question nécessitant une attention toute particulière, tradition à laquelle ne dérogera pas l’assemblée de cette année. La session du 19 septembre sera en effet consacrée à des discussions autour du sort des réfugiés (ainsi que des migrants), et des efforts supplémentaire qui peuvent et doivent être fournis pour leur venir en aide.

Comment pourrait-il en être autrement, à l’heure où les estimations font état de 21 millions de réfugiés à travers le monde. Initialement employé pour désigner les individus contraints de quitter leur pays pour fuir la persécution, le terme de réfugié inclut désormais également ceux qui n’ont d’autre choix que de traverser les frontières pour échapper aux conflits et à la violence. Le nombre de réfugiés est aujourd’hui considérablement supérieur aux chiffres d’il y a cinq ans, principalement en raison du chaos au Moyen-Orient, la Syrie représentant actuellement à elle seule le point de départ d’environ un réfugié sur quatre à l’échelle planétaire.

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