David Cameron Andrew Parsons/ZumaPress

L'Europe de David Cameron

STOCKHOLM – Les 18 à 24 mois prochains vont sûrement décider de la forme de l'Europe pour les prochaines décennies. Et le Royaume-Uni vient de lancer le compte à rebours de ce processus. Réélu à une majorité retentissante à la Chambre des Communes (un résultat totalement inattendu), le Premier ministre David Cameron doit maintenant consacrer son mandat renouvelé à présenter un train de réformes à l'UE, attrayant pour tous les États membres.

Ces dernières années, le Royaume-Uni a eu tendance à marcher sur la tête : Cameron devait faire des courbettes devant l'aile fanatiquement anti-européenne de son Parti conservateur, pour mieux tenir en respect le parti UK Independence Party (UKIP) favorable au retrait de l'UE. Maintenant que son autorité est considérablement renforcée par sa victoire et que l'UKIP apparaît comme le grand perdant de ces élections, il peut aller de l'avant et faire valoir son titre d'Européen pragmatique, sincèrement engagé dans cette cause.

Dans une série de discours au cours de ces dernières années, Cameron a défendu un programme de réformes européennes axé sur l'augmentation de la compétitivité de l'UE et sur l'amélioration de la transparence de ses institutions. Dans le sillage du revanchisme russe et du chaos qui se propage à travers le Moyen-Orient, si Cameron devait s'exprimer aujourd'hui sur les changements éventuels que l'Europe doit effectuer, il devrait y ajouter son soutien à des mesures communes plus efficaces en matière de politique étrangère et de sécurité.

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