Christopher R. Hill, former US Assistant Secretary of State for East Asia, was US Ambassador to Iraq, South Korea, Macedonia, and Poland, a US special envoy for Kosovo, a negotiator of the Dayton Peace Accords, and the chief US negotiator with North Korea from 2005-2009. He is Chief Adviser to the Chancellor for Global Engagement and Professor of the Practice in Diplomacy at the University of Denver, and the author of Outpost: A Diplomat at Work.
DENVER – L’une des images d’actualité les plus symboliques – et peut-être l’une des plus trompeuses – du début du XXIe siècle n’est autre que le sourire des Irakiens montrant leur index tâché d’encre bleue après avoir voté aux élections de leur pays en janvier 2005. Pour beaucoup, il s’agissait du tout premier vote des Irakiens au cours de l’histoire.
Ces images étaient censées démontrer que la démocratie était enfin arrivée en Irak. Sans élections, un régime politique ne peut s’affirmer démocratique. Ainsi, beaucoup ont pensé qu’un processus électoral consciencieusement organisé (l’index tâché d’encre empêchant les électeurs de voter plusieurs fois) suffisait à prouver que les choses avaient changé.
Seulement voilà, la démocratie est un régime très complexe, dans lequel la régularité des élections ne constitue qu’une nécessité parmi tant d’autres. L’absence d’élections est évidemment synonyme d’absence de démocratie. Mais la réciproque ne se vérifie pas nécessairement. Les élections sont une composante nécessaire mais pas suffisante de la démocratie, qui implique également l’existence d’institutions pérennes incarnant les valeurs démocratiques.
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