BERLIN – Alors que le président des États-Unis Donald Trump met en application son slogan « L’Amérique d’abord » en augmentant les droits de douane sur les produits importés aux États-Unis et que l’Union européenne se prépare à adopter des mesures de représailles, qui conduiront à une impasse économique, le véritable défi auquel sont confrontés les uns comme les autres – c’est-à-dire le monde entier – est passé sous silence. Il s’agit ni plus ni moins d’adapter l’économie mondiale, y compris le commerce, aux frontières naturelles de la planète.
L’agenda commercial de Trump place les progressistes dans une position paradoxale. Depuis de nombreuses années, ils dénoncent le système des échanges en vigueur, à la fois injuste et écologiquement destructeur. Mais confrontés au protectionnisme nationaliste de Trump, qui fait écho aux erreurs fatales des années trente, certains se sentent tenus de défendre ce système.
Les partisans néo-libéraux du status quo voient maintenant se dessiner une opportunité. Renvoyant dos à dos les progressistes et Trump, taxés les uns comme les autres de protectionnistes, ils dénoncent les vastes mouvements de protestation de la société civile contre les accords méga-régionaux comme l’Accord économique et commercial global (AECG) entre l’UE et le Canada ou le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) entre l’UE et les États-Unis.
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Les partisans néo-libéraux du status quo voient maintenant se dessiner une opportunité. Renvoyant dos à dos les progressistes et Trump, taxés les uns comme les autres de protectionnistes, ils dénoncent les vastes mouvements de protestation de la société civile contre les accords méga-régionaux comme l’Accord économique et commercial global (AECG) entre l’UE et le Canada ou le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) entre l’UE et les États-Unis.
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