Getty Images Mujahid Safodien/AFP/Getty Images

Les Trois Clés de la nouvelle Afrique du Sud

JOHANNESBOURG – Jacob Zuma a démissionné de la présidence de l’Afrique du Sud – dénouement inévitable, dès lors que le Congrès national africain (ANC) lui avait refusé son soutien. Cyril Ramaphosa, vice-président de la République et actuel président de l’ANC, à qui Nelson Mandela avait tenté, sans succès, de transmettre sa succession, est devenu le chef de l’État sud-africain. Les défis auxquels il doit aujourd’hui faire face sont presque aussi colossaux que ceux auxquels fut confronté Mandela lorsqu’il releva son pays des ruines de l’apartheid.

Voici presque un quart de siècle, quatre après la libération de Nelson Mandela, l’Afrique du Sud fêtait la naissance d’un État pluriethnique et constitutionnel. Mais durant le mandat de Zuma, l’euphorie est retombée. Miné par les allégations de corruption endémique, par les mauvaises appréciations des agences de notation, par les malversations dans le monde des affaires et par le malaise de plus en plus profond qui règne dans les entreprises publiques, le prestige dont jouissait l’Afrique du Sud au niveau régional et international s’est affaibli.

Pour beaucoup, Ramaphosa représente le retour de l’intégrité. Il a promis de rétablir la confiance dans la gestion des affaires du pays, et de redonner vie aux valeurs de l’intégration démocratique. Ses manières simples, comme l’habitude d’arriver à l’heure aux réunions, le distinguent de l’arrogance de son prédécesseur.

https://prosyn.org/qqqoi8kfr