skidelsky134_Dominika ZarzyckaNurPhoto via Getty Images_theresa may brexit deal Dominika Zarzycka/NurPhoto via Getty Images

Les affres sans fin du Brexit

LONDRES – Le Premier ministre britannique Theresa May va finalement continuer à se battre. Le Parti Conservateur à la Chambre des Communes lui a renouvelé son vote de confiance à la direction du parti par un vote de 200 voix contre117 – ce qui n'a rien d'une victoire retentissante. Quel autre Premier ministre britannique a connu une telle crise continue durant son mandat ? Celle qui n'est pas tant une dame de fer qu'une dame entêtée et tenace s'est lancée dans nouvelle série d'efforts en vue de soutirer quelques concessions supplémentaires aux dirigeants européens, pour rendre son divorce plus acceptable pour son parti, sinon pour la majorité de l'opinion publique.

Les citoyens britanniques ont décidé en juin 2016 de quitter l'Union européenne, par un très faible écart de 51,9 % et 48,1 % lors d'un référendum national. Après avoir invoqué l'Article 50 du Traité de Lisbonne, le gouvernement du Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne le 29 mars 2019. Mais la question irlandaise, la politique intérieure du Parti Conservateur et les calculs parlementaires ont franchement compliqué le processus du Brexit.

Le Royaume-Uni et la République d'Irlande ont une frontière terrestre qui sépare cette dernière, qui restera dans l'Union européenne, de l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni. Le Brexit, de ce fait, va laisser l'Irlande du Nord en dehors de l'union douanière de l'UE et conserver la République d'Irlande à l'intérieur de cette union. D'où les efforts angoissés de May en vue d'obtenir un accord qui empêche une frontière avec des contrôles douaniers « durs ».

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