75d3dc0246f86fc00bf1da13_jo4121c.jpg John Overmyer

Comment s'adapter à une économie en pleine évolution ?

NEW-YORK – Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les marchés financiers et commerciaux internationaux se sont considérablement ouverts grâce à des institutions comme le FMI et aux cycles de libéralisation successifs, à commencer par celui du GATT (Accord général sur les tarifs et le commerce) en 1947. Peu après, tandis que le colonialisme s'effondrait, débutait pour beaucoup de pays post-coloniaux un long processus de modernisation qui nécessite encore quatre à cinq décennies. Où ce processus nous a-t-il conduit, où nous conduit-il maintenant et surtout comment pouvons-nous influer sur sa trajectoire ?

Avec l'ouverture des marchés commerciaux et financiers, plusieurs tendances se sont combinées pour accélérer la croissance et les changements structuraux dans nombre de pays post-coloniaux et de pays en développement. On peut citer les progrès techniques (notamment en matière de transport et de communication), l'innovation dans la gestion des entreprises multinationales et l'intégration de leur chaîne logistique.

Du fait de cette évolution, au début de l'après-guerre les pays en développement qui exportaient essentiellement leurs ressources naturelles et leurs produits agricoles, ont accru leur production de biens à haute intensité de main d'ouvre : d'abord les textiles et les vêtements, et par la suite les bagages, la vaisselle, les jouets, etc. Les chaînes d'approvisionnement se sont aussi dispersées géographiquement, les composants et les processus de faible valeur ajoutée étant alloués aux pays pauvres. Les pays à faible revenu sont devenus le lieu naturel de montage des produits électroniques grand public nécessitant beaucoup de main d'ouvre. Néanmoins les semi-conducteurs, les circuits intégrés et les autres composants étaient conçus et fabriqués dans des pays à revenu intermédiaire comme la Corée du Sud.

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