Nicholas Maduro Evo Morales Federico Parra/AFP/Getty Images

Le chant des sirènes du populisme de gauche

SANTIAGO – Les partis sociaux-démocrates du monde entier sont en difficulté. Lors des élections présidentielles de 2017 en France, le candidat des socialistes - autrefois le grand parti de la gauche française - n'a reçu que 6 % des voix et le parti a été contraint depuis à vendre son siège dans la très chic rue de Solférino à Paris.

De même, le Parti social-démocrate allemand (SPD) n'a obtenu que 20 % des voix lors les élections fédérales à l'automne dernier - le pire résultat de ce parti depuis l'après-guerre. Et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a obtenu un peu plus de 20 % des voix lors des élections législatives de 2015 et 2016, soit la moitié de son score il y a dix ans de cela.

Entre-temps, dans chacun de ces pays, les partis populistes de gauche se sont saisis d'une part importante des votes. Vingt pour cent des électeurs français ont voté pour le parti de Jean-Luc Mélenchon La France Insoumise en 2017 ; 9 % des Allemands ont voté pour Die Linke (La Gauche) et 21 % des Espagnols ont soutenuPodemos.

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