PARIS – En 2001 la France avait proposé que les 5 membres permanents du Conseil de sécurité (P5) s'abstiennent volontairement de recourir à leur droit de veto en ce qui concerne les atrocités de masse. A l'approche du 70° anniversaire de l'ONU, le gouvernement du président Hollande relance cette idée. Mais est-elle applicable ?
La première réponse prévisible est d'en exclure l'éventualité. Selon l'expression très remarquée de Ben Chifley, Premier ministre australien à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale, "le problème des accords entre gentlemen est qu'il n'y a pas suffisamment de gentlemen sanguinaires".
Il est difficile de croire que la Russie et la Chine notamment feraient preuve de la moindre souplesse. La Russie a utilisé plus de 100 fois son droit de veto depuis 1946 (et malheureusement 4 fois depuis 2011) pour bloquer des résolutions destinées à arrêter le carnage en Syrie.
PARIS – En 2001 la France avait proposé que les 5 membres permanents du Conseil de sécurité (P5) s'abstiennent volontairement de recourir à leur droit de veto en ce qui concerne les atrocités de masse. A l'approche du 70° anniversaire de l'ONU, le gouvernement du président Hollande relance cette idée. Mais est-elle applicable ?
La première réponse prévisible est d'en exclure l'éventualité. Selon l'expression très remarquée de Ben Chifley, Premier ministre australien à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale, "le problème des accords entre gentlemen est qu'il n'y a pas suffisamment de gentlemen sanguinaires".
Il est difficile de croire que la Russie et la Chine notamment feraient preuve de la moindre souplesse. La Russie a utilisé plus de 100 fois son droit de veto depuis 1946 (et malheureusement 4 fois depuis 2011) pour bloquer des résolutions destinées à arrêter le carnage en Syrie.