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Dans l'esprit de Poutine

NEW YORK – La décision de Vladimir Poutine d’ordonner une invasion totale de l’Ukraine défie toute logique politique, jusqu’au propre raisonnement autoritaire endurci du président russe. À travers cette agression non provoquée, Poutine rejoint une longue dynastie de tyrans irrationnels, parmi lesquels Joseph Staline, qui estimaient que la pérennité d’un pouvoir nécessitait sa constante expansion. C’est cette logique qui conduira Staline à perpétrer des atrocités contre son propre peuple, notamment à provoquer une famine à l’origine de la mort de plusieurs millions d’Ukrainiens.

Autre meurtrier de masse du XXe siècle, Mao Zedong aura pour célèbre formule « Le pouvoir politique est au bout du canon d’un fusil » – ou d’un missile nucléaire, semblait-il. Mao demandera ainsi à mon arrière-grand-père, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev, de fournir à la Chine des armes nucléaire, afin que le dirigeant chinois puisse tenir en otage ses adversaires étrangers et intérieurs.

Seule une pensée similaire peut expliquer les actions de Poutine en Ukraine. Il explique vouloir « dénazifier » l’Ukraine, l’absurdité de cette affirmation apparaissant pourtant évidente, compte tenu notamment de l’appartenance juive du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Quel est par conséquent l’objectif de Poutine ? Entend-il punir l’OTAN en détruisant l’infrastructure militaire ukrainienne ? Espère-t-il installer un gouvernement fantoche, soit en remplaçant Zelensky, soit en faisant de lui une version ukrainienne de Philippe Pétain, dirigeant collaborationniste de la France pendant la Seconde Guerre mondiale ?

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