OXFORD – Pour la plus grande consternation des immunologues, virologues et experts en santé publique, les gouvernements semblent se lasser de tirer les leçons de la crise du Covid-19. Les responsables politiques dans le monde, confrontés à l’augmentation du coût de la vie, considèrent avec réticence les montants énormes que nécessite la préparation aux pandémies. Mais certaines des leçons les plus importantes de la crise concernent le fonctionnement gouvernemental à proprement parler, de sorte que même les pays qui manquent de liquidités pourraient prendre des mesures simples afin d’améliorer leurs capacités de gestion de crise. Autant d’initiatives qui pourraient aussi les aider à se préparer face aux changements climatiques et aux autres urgences potentielles.
L’expérience du Royaume-Uni offre quelques exemples instructifs. Juste avant que n’éclate la pandémie de Covid-19, le Royaume-Uni se plaçait en deuxième position sur l’indice de la sécurité sanitaire mondiale, qui classe les pays en fonction de leurs capacités à détecter, prévenir et documenter une épidémie. En 2016, le gouvernement britannique s’est livré à une simulation de trois jours pour évaluer l’impact d’une potentielle pandémie de grippe, qui lui a permis d’établir une stratégie nationale de gestion du risque susceptible d’être utilisée dans l’éventualité d’une flambée pandémique. Le Royaume-Uni a pourtant éprouvé plus de difficultés qu’il n’aurait dû lorsqu’il s’est agi de maîtriser le Covid-19. Comme le montre un récent rapport, coécrit par Ciaran Martin, le probable coupable de la réponse relativement désordonnée du pays à la pandémie n’est pas son manque de préparation, mais un système politique assez dysfonctionnel.
Certains pays ont su, durant la pandémie, faire preuve d’une coordination efficace entre le gouvernement central et les administrations locales. En Allemagne, par exemple, les responsables politiques au niveau fédéral et à celui des Länder se sont rencontrés pendant les premiers mois de la maladie pour élaborer une approche commune permettant diverses réponses locales. De même, les responsables australiens ont uni leurs forces dès le début de la flambée pandémique afin de développer une stratégie nationale cohérente qui tenait compte de l’expertise locale.
OXFORD – Pour la plus grande consternation des immunologues, virologues et experts en santé publique, les gouvernements semblent se lasser de tirer les leçons de la crise du Covid-19. Les responsables politiques dans le monde, confrontés à l’augmentation du coût de la vie, considèrent avec réticence les montants énormes que nécessite la préparation aux pandémies. Mais certaines des leçons les plus importantes de la crise concernent le fonctionnement gouvernemental à proprement parler, de sorte que même les pays qui manquent de liquidités pourraient prendre des mesures simples afin d’améliorer leurs capacités de gestion de crise. Autant d’initiatives qui pourraient aussi les aider à se préparer face aux changements climatiques et aux autres urgences potentielles.
L’expérience du Royaume-Uni offre quelques exemples instructifs. Juste avant que n’éclate la pandémie de Covid-19, le Royaume-Uni se plaçait en deuxième position sur l’indice de la sécurité sanitaire mondiale, qui classe les pays en fonction de leurs capacités à détecter, prévenir et documenter une épidémie. En 2016, le gouvernement britannique s’est livré à une simulation de trois jours pour évaluer l’impact d’une potentielle pandémie de grippe, qui lui a permis d’établir une stratégie nationale de gestion du risque susceptible d’être utilisée dans l’éventualité d’une flambée pandémique. Le Royaume-Uni a pourtant éprouvé plus de difficultés qu’il n’aurait dû lorsqu’il s’est agi de maîtriser le Covid-19. Comme le montre un récent rapport, coécrit par Ciaran Martin, le probable coupable de la réponse relativement désordonnée du pays à la pandémie n’est pas son manque de préparation, mais un système politique assez dysfonctionnel.
Certains pays ont su, durant la pandémie, faire preuve d’une coordination efficace entre le gouvernement central et les administrations locales. En Allemagne, par exemple, les responsables politiques au niveau fédéral et à celui des Länder se sont rencontrés pendant les premiers mois de la maladie pour élaborer une approche commune permettant diverses réponses locales. De même, les responsables australiens ont uni leurs forces dès le début de la flambée pandémique afin de développer une stratégie nationale cohérente qui tenait compte de l’expertise locale.