Men work on laptops Adam Berry/Getty Images

La diversité neurologique à la rescousse de la lutte contre les crimes informatiques

LONDRES – La criminalité informatique est l’un des grands dangers de l’ère numérique. Tous les agents de notre société, des ménages aux entreprises en passant par les autorités publiques, ont intérêt à protéger le bien le plus précieux de notre ère : les données. Mais la question demeure : comment y parvenir ?

L’envergure du problème ne peut être sous-estimée. Les agresseurs informatiques sont de plus en plus agiles et innovateurs, munis d’un arsenal de plus en plus varié, les cyberattaques se déclarent à un rythme accéléré et sont de plus en plus évoluées. L’équipe chargée de la sécurité informatique de la société que je dirige, BT, un exploitant de réseaux et fournisseur de services Internet, détecte quotidiennement 100 000 échantillons de maliciels — c’est plus d’un à la seconde.

La créativité des centres d’attaques informatiques exige de ceux qui comme nous sont chargés de la défense des réseaux d’être aussi créatifs. La première étape consiste ici à assurer qu’il y a assez de personnes compétentes et formées pour mener ce combat. Après tout, selon le récent sondage réalisé par International Data Corporation, 97 % des entreprises ont des problèmes de recrutement de personnes qualifiées en sécurité informatique. D’ici 2022, une autre étude évalue qu’il y aura 1,8 million d’emplois vacants en cyber sécurité.

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