drew65_SAUL LOEBAFP via Getty Images_joe biden Saul Loeb/AFP via Getty Images

Qui veut être président des États-Unis ?

WASHINGTON, DC – Contrairement aux idées reçues, il existe de nombreux motifs de s'interroger sur les raisons de briguer le poste de président des États-Unis. Certes, il y a la gloire d'être élu l'homme le plus puissant du pays, d'entendre l'hymne personnel du président des États-Unis « Hail to the Chief, » d'être salué par les militaires et d'être appelé « M. le Président ». On préside d'élégants dîners d'État. On n'a jamais à prendre la file d'attente avant de prendre l'avion. Pourtant, les présidents manquent rarement de blanchir sous le harnais (et même si en l'espèce les cheveux de Joe Biden sont déjà blancs, le poids de sa charge ne va pas manquer de se faire sentir).

Les raisons de ce poids sont évidentes : les plans les mieux conçus tournent mal ; des surprises désagréables attendent cet homme à chacun de ses pas. À ses débuts, l'administration de Biden semblait être un modèle d'efficacité, surtout par rapport au mandat chaotique de Donald Trump. Même avec une transition tronquée – une conséquence de l'insistance absurde et ruineuse de Trump sur le fait qu'il aurait remporté les élections – Biden et ses principaux collaborateurs semblaient bien préparés à gouverner. La cérémonie d'investiture de Biden, sous haute surveillance, s'est déroulée sans heurts, malgré les tensions qui ont persisté après l'attaque du Capitole du 6 janvier. Quelques heures plus tard, il signait 17 décrets et donnait des directives visant à inverser les politiques de Trump, par exemple en arrêtant la construction du mur à la frontière mexicaine.

La première priorité législative et exécutive de Biden a été de maîtriser la pandémie de COVID-19, jusque-là hors de contrôle. Selon certains experts, la mauvaise gestion de la crise sanitaire par Trump a coûté inutilement la vie à plusieurs centaines de milliers d'Américains.

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