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Gouvernance japonaise : l’enlisement

OSAKA – Après avoir connu un nouveau Premier ministre tous les ans pendant cinq années consécutives, il s’en est fallu de peu pour que le Japon connaisse son troisième en un an. Naoto Kan vient d’être réélu à la direction du parti au pouvoir, le Parti démocrate du Japon (PDJ), gagnant un défi lancé par Ichirô Ozawa, le membre du PDJ le plus influent en coulisses. S’il avait devancé Nan, ce dernier aurait perdu son poste de Premier ministre.

Comme les décisionnaires du PDJ restent très partagés, la victoire de Kan est attribuée au soutien des membres généraux et associés du parti. Leur vote concorde avec les récents sondages d’opinion révélant que le peuple soutient à 7 contre 2 Kan plutôt qu’Ozawa.

Il y a trois mois, Kan a été choisi comme numéro un du PDJ dans le but de restaurer son image sévèrement ternie par des scandales politico-financiers auxquels son prédécesseur Yukio Hatoyama était mêlé et par un autre scandale isolé impliquant Ozawa. La gestion désastreuse de la relation avec les Etats-Unis par Hatoyama, centrée sur le déménagement d’une base de US Marines à Okinawa, avait aussi ébranlé l’assise du PDJ.

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