tharoor104_Dominique-Faget_AFP_Getty-Images_person-reading-newspaper Dominique Faget/AFP/Getty Images

Le dernier bastion d’une presse écrite prospère

NEW DELHI – Partout à travers le monde, la presse écrite semble confrontée à un risque imminent d’extinction, à l’heure où l’exode de masse en direction d’Internet affecte les tirages de journaux, et conduit à l’effondrement de leurs recettes publicitaires. Partout, sauf en Inde.

Dans les pays occidentaux, les jeunes ne s’intéressent quasiment plus aux journaux papier distribués chaque matin sur le pas de leur porte, et préfèrent prendre connaissance des actualités au moment de leur choix, en utilisant tablettes, ordinateurs portables et téléphones mobiles. Les recettes publicitaires étant accaparées par les géants d’Internet comme Facebook et Google, les profits de la presse écrite sont en chute libre. Le secteur a connu de nombreuses faillites ces dernières années, les organes encore en fonctionnement étant bien souvent contraints de se séparer d’un grand nombre d’employés, notamment au sein de leurs bureaux situés à l’étranger. Au États-Unis, le nombre de journalistes employés à plein temps a diminué de 20 % depuis 2001.

Plusieurs grands noms de la presse sont eux-mêmes contraints soit de mettre la clé sous la porte, soit de publier exclusivement sur Internet. Après tout, c’est vers le cyberespace que se ruent tous les regards. Mais bien que certains journaux très connus – le New York Times, le Washington Post, et le Guardian britannique – soient parvenus à développer une solide présence sur Internet, cette présence ne suffit pas.

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