vanstaden2_Turkish Presidency  Murat CetinmuhurdarAnadolu AgencyGetty Images_g20 family photo Turkish Presidency/Murat Cetinmuhurdar/Anadolu Agency/Getty Images

Le G20 et l'Afrique

LE CAP – L'année n'a pas été facile pour le G20. Son sommet annuel réunit les dirigeants des principales puissances économiques de la planète à Buenos Aires, une ville qui se relève difficilement de l'effondrement de la monnaie argentine. Plus largement, ce sommet se tient alors que l'ordre multilatéral se fracture. Toutes les institutions et les idées, de l'OTAN au consensus sur le réchauffement climatique, semblent se fissurer.

Créé après la crise financière asiatique de 1997, le G20 se présente comme l'institution qui va résoudre les problèmes mondiaux ; il est apparu comme le principal forum pour répondre à la crise de 2008. Dix ans plus tard, une nouvelle crise mondiale apparaît, mais cette fois-ci sous la forme d'un conflit commercial qui gronde entre les USA et la Chine.

Comparé à 2008, la capacité du monde à prendre des décisions multilatérales diminue. L'UE doit faire face par ses propres conflits internes, tandis que sous la direction de Trump, les USA abandonnent le multilatéralisme et affaiblissent les institutions nécessaires pour résoudre des problèmes complexes tels que le chômage engendré par la robotisation. Par ailleurs, les effets du protectionnisme du gouvernement de Trump se font déjà sentir. L'Organisation mondiale du commerce a signalé récemment qu'en réaction aux barrières douanières américaines, les autres pays du G20 ont pris 40 nouvelles mesures qui touchent 481 milliards de dollars d'importations au niveau mondial, soit 6 fois plus que l'année précédente.

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