anti-government protest OZAN KOSE/AFP/Getty Images

Pourquoi la liberté de réunion compte encore

PRINCETON – De nombreuses démocraties, dans le monde, sont sous tension, ce n’est plus un secret. Mais les menaces qui se lèvent contre un droit démocratique essentiel n’ont pas reçu toute l’attention qu’elles méritent. Par des moyens divers, des gouvernements tentent d’empêcher les citoyens de se rassembler ou de manifester sur la place publique.

Les nouvelles restrictions apportées au droit de réunion s’accompagnent souvent de justifications en apparence anodines comme la « sécurité publique ». Aux États-Unis, l’administration Trump a prétendu pouvoir réclamer des frais de nettoyage après les manifestations, ce qui permettrait au gouvernement de demander aux protestataires de payer pour jouir de leur droit constitutionnel. Et dans une tentative encore plus flagrante d’étouffer l’expression publique de l’opposition, l’administration a tenté d’interdire aux rassemblements 80 % des trottoirs autour de la Maison Blanche. 

De même, en Hongrie, le Premier ministre Viktor Orbán a fait voter une loi qui rend plus difficiles les manifestations aux abords des résidences privées et des monuments publics, au motif que les manifestants pourraient « perturber la fluidité normale de la circulation ». Les autorités cherchent aussi à interdire les manifestations lors d’événements officiels. Avec des arguments très vagues, les pouvoirs publics peuvent désormais rendre virtuellement impossible toute manifestation de rue.

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