NEW YORK – De trop nombreux politiciens et économistes rejettent la faute sur l'austérité (sous la pression des créanciers de la Grèce), au sujet de l'effondrement de l'économie grecque. Mais les chiffres ne montrent ni une austérité nette selon les normes historiques, ni des réductions des dépense publiques assez lourdes pour expliquer les énormes pertes d'emplois. Ce que les chiffres montrent effectivement, sont des malaises économiques enracinés dans les valeurs et dans les croyances de la société grecque.
Le clientélisme est monnaie courante dans le secteur public grec (pour obtenir des votes) ainsi que le népotisme (pour obtenir des faveurs), beaucoup plus encore que dans d'autres régions de l'Europe. Les pensions maximales des employés du secteur public indexées sur les salaires sont presque deux fois plus élevées qu'en Espagne. Le gouvernement favorise les élites des entreprises en les faisant bénéficier d'un statut non imposable. Et certains employés du secteur public touchent leurs salaires sans même faire acte de présence sur le lieu de travail.
Il y a également de graves troubles dans le secteur privé : notamment l'influence omniprésente de groupes d'intérêts, d'entreprises et d'élites politiques du pays. Les bénéfices en proportion du revenu d'entreprise en Grèce ont fait un bond de 46% selon les dernières données disponibles. L'Italie s'est classée deuxième avec 42%, la France troisième avec 41%. (L'Allemagne est à 39%, les États-Unis à 35% et le Royaume-Uni à 32%.) Les initiés reçoivent des subventions et des contrats, les nouveaux venus ont du mal à se faire accepter. Et quelle surprise d'apprendre que de jeunes entrepreneurs grecs craignent de se constituer en société en Grèce, de peur que d'autres n'utilisent de faux documents afin de leur dérober leur entreprise. Selon la Banque mondiale, la Grèce est l'un des pays les plus difficiles où monter une affaire en Europe. Le résultat est que la concurrence pour les parts de marché est faible et qu'il y a peu de sociétés avec de nouvelles idées.
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At the end of European Communism, there was a widespread, euphoric hope that freedom and democracy would bring a better life; eventually, though, many lost that hope. The problem, under both Communism and the new liberal dispensation, was that those pursuing grand social projects had embraced ideology instead of philosophy.
considers what an Albanian Marxist philosopher can tell us about liberty in today's world.
For the US, Slovakia's general election may produce another unreliable allied government. But instead of turning a blind eye to such allies, as President Joe Biden has been doing with Poland, or confronting them with an uncompromising stance, the US should spearhead efforts to help mend flawed democracies.
reflect on the outcome of Slovakia's general election in the run-up to Poland's decisive vote.
NEW YORK – De trop nombreux politiciens et économistes rejettent la faute sur l'austérité (sous la pression des créanciers de la Grèce), au sujet de l'effondrement de l'économie grecque. Mais les chiffres ne montrent ni une austérité nette selon les normes historiques, ni des réductions des dépense publiques assez lourdes pour expliquer les énormes pertes d'emplois. Ce que les chiffres montrent effectivement, sont des malaises économiques enracinés dans les valeurs et dans les croyances de la société grecque.
Le clientélisme est monnaie courante dans le secteur public grec (pour obtenir des votes) ainsi que le népotisme (pour obtenir des faveurs), beaucoup plus encore que dans d'autres régions de l'Europe. Les pensions maximales des employés du secteur public indexées sur les salaires sont presque deux fois plus élevées qu'en Espagne. Le gouvernement favorise les élites des entreprises en les faisant bénéficier d'un statut non imposable. Et certains employés du secteur public touchent leurs salaires sans même faire acte de présence sur le lieu de travail.
Il y a également de graves troubles dans le secteur privé : notamment l'influence omniprésente de groupes d'intérêts, d'entreprises et d'élites politiques du pays. Les bénéfices en proportion du revenu d'entreprise en Grèce ont fait un bond de 46% selon les dernières données disponibles. L'Italie s'est classée deuxième avec 42%, la France troisième avec 41%. (L'Allemagne est à 39%, les États-Unis à 35% et le Royaume-Uni à 32%.) Les initiés reçoivent des subventions et des contrats, les nouveaux venus ont du mal à se faire accepter. Et quelle surprise d'apprendre que de jeunes entrepreneurs grecs craignent de se constituer en société en Grèce, de peur que d'autres n'utilisent de faux documents afin de leur dérober leur entreprise. Selon la Banque mondiale, la Grèce est l'un des pays les plus difficiles où monter une affaire en Europe. Le résultat est que la concurrence pour les parts de marché est faible et qu'il y a peu de sociétés avec de nouvelles idées.
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