Mark Zuckerberg testifies before the House Energy and Commerce Committee Chip Somodevilla/Getty Images

Facebook face à ses responsabilités

LONDRES – Lorsque Facebook a été introduit en bourse, en mai 2012, ses capacités de gouvernance et l’efficacité de celle-ci posaient déjà problème. Après six années passées à toute vitesse, Facebook a accumulé un pouvoir, un nombre d’usagers et une influence énormes – et, à bien des égards, montré que les sceptiques avaient raison. 

Ceux-ci n’étaient pas une minorité négligeable. Bien au contraire. Investisseurs et observateurs s’accordaient plutôt à penser que l’entreprise était trop grosse, avec un potentiel de croissance trop élevé, et loin d’avoir la capacité de protéger correctement les données personnelles des millions d’utilisateurs de la plateforme.

Comme je l’ai à l’époque fait remarquer : « Facebook avance contre le courant d’un mouvement mondial privilégiant la transparence, la responsabilité et les procédures de contrôle. C’est un peu comme si nous avions tous embarqué dans une machine à voyager dans le temps et qu’aucune des leçons de gouvernance de ces dernières années – y compris celles enseignées par la crise du secteur bancaire – n’avait été retenue. »

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