nye219_BeeBrightGetty Images_USRussiacybersecurity BeeBright/Getty Images

Quels résultats pour Biden à Genève ?

CAMBRIDGE – Dans le cadre du tout premier sommet qui a réuni le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine à Genève le mois dernier, les armes cybernétiques ont davantage occupé l’agenda que les armes nucléaires. Le monde a clairement changé depuis la guerre froide. Qu’est alors parvenu à accomplir Biden ?

Depuis plus de vingt ans, la Russie propose un cybertraité dans le cadre des Nations Unies. Les États-Unis estiment cependant que le respect d’un tel traité ne serait pas vérifiable. Contrairement au domaine des armes nucléaires, la différence entre une arme cybernétique et un simple code informatique dépend simplement de l’intention du programmeur.

En lieu et place d’un traité, la Russie, les États-Unis et 13 autres États membres ont convenu de normes volontaires, aux contours tracés par plusieurs groupes d’experts gouvernementaux appuyés par l’ONU, qui interdisent les attaques contre l’infrastructure civile d’un État, mais qui ne couvrent pas les actes malveillants organisés depuis le territoire de chacun. Bien que ces normes aient été réaffirmées à l’ONU au printemps dernier, les sceptiques n’ont pas manqué de souligner qu’après avoir accepté les règles énoncées dans un rapport de 2015, la Russie s’en est prise au réseau électrique de l’Ukraine, et s’est ingérée dans l’élection présidentielle américaine de 2016.

https://prosyn.org/pD76jYSfr