PEKIN – Les câbles diplomatiques américains rédigés entre 2004 et 2010 et publiés par WikiLeaks contiennent des informations considérables sur la politique nord-coréenne de la Chine. Les fuites révèlent une éventuelle disposition de la Chine à accepter la réunification de la Corée en faveur de la Corée du Sud. Cette proposition défie presque la raison car elle est en complète contradiction avec l’attitude de la Chine : elle n’a pas ouvertement condamné la Corée du Nord pour le naufrage du navire de guerre sud-coréen Cheonan en mars, ni pour le bombardement de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong.
Et plutôt que d’exiger de la Corée du Nord qu’elle mette un terme à sa politique de la corde raide, les dirigeants Chinois ont proposé des consultations en urgence avec les Etats-Unis, le Japon, la Russie, la Chine, l’ONU et la Corée du Sud. Aucun de ces actes ne montre une disposition à faire payer le prix mérité pour ses provocations au régime nord-coréen.
Alors pourquoi la Chine n’agit-elle pas avec plus de fermeté pour brider la Corée du Nord ? L’opinion communément admise est que la Chine ne veut pas se défaire de cet état tampon qui la sépare de l’armée américaine stationnée en Corée du Sud. La Chine fait donc ce qu’elle doit faire en soutenant la dynastie de la famille Kim pour éviter que la Corée ne se réunifie selon les termes de la Corée du Sud. La controverse aux yeux des Chinois n’est d’ailleurs pas tant à propos de la réunification coréenne – peu nombreux sont ceux à Pékin qui spéculent sur une fin de partie différente – mais plutôt de savoir jusqu’à quel point la réunification peut être obtenue sans mettre en danger les intérêts de sécurité de la Chine.
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At the end of European Communism, there was a widespread, euphoric hope that freedom and democracy would bring a better life; eventually, though, many lost that hope. The problem, under both Communism and the new liberal dispensation, was that those pursuing grand social projects had embraced ideology instead of philosophy.
considers what an Albanian Marxist philosopher can tell us about liberty in today's world.
For the US, Slovakia's general election may produce another unreliable allied government. But instead of turning a blind eye to such allies, as President Joe Biden has been doing with Poland, or confronting them with an uncompromising stance, the US should spearhead efforts to help mend flawed democracies.
reflect on the outcome of Slovakia's general election in the run-up to Poland's decisive vote.
PEKIN – Les câbles diplomatiques américains rédigés entre 2004 et 2010 et publiés par WikiLeaks contiennent des informations considérables sur la politique nord-coréenne de la Chine. Les fuites révèlent une éventuelle disposition de la Chine à accepter la réunification de la Corée en faveur de la Corée du Sud. Cette proposition défie presque la raison car elle est en complète contradiction avec l’attitude de la Chine : elle n’a pas ouvertement condamné la Corée du Nord pour le naufrage du navire de guerre sud-coréen Cheonan en mars, ni pour le bombardement de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong.
Et plutôt que d’exiger de la Corée du Nord qu’elle mette un terme à sa politique de la corde raide, les dirigeants Chinois ont proposé des consultations en urgence avec les Etats-Unis, le Japon, la Russie, la Chine, l’ONU et la Corée du Sud. Aucun de ces actes ne montre une disposition à faire payer le prix mérité pour ses provocations au régime nord-coréen.
Alors pourquoi la Chine n’agit-elle pas avec plus de fermeté pour brider la Corée du Nord ? L’opinion communément admise est que la Chine ne veut pas se défaire de cet état tampon qui la sépare de l’armée américaine stationnée en Corée du Sud. La Chine fait donc ce qu’elle doit faire en soutenant la dynastie de la famille Kim pour éviter que la Corée ne se réunifie selon les termes de la Corée du Sud. La controverse aux yeux des Chinois n’est d’ailleurs pas tant à propos de la réunification coréenne – peu nombreux sont ceux à Pékin qui spéculent sur une fin de partie différente – mais plutôt de savoir jusqu’à quel point la réunification peut être obtenue sans mettre en danger les intérêts de sécurité de la Chine.
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