benami174_Fatemeh BahramiAnadolu Agency via Getty Images_wang yi iran china Fatemeh Bahrami/Anadolu Agency via Getty Images

La Chine deviendra-t-elle la prochaine puissance hégémonique au Moyen-Orient ?

TEL AVIV – Le président américain Joe Biden a annoncé qu’il procéderait aux retrait des troupes américaines d’Afghanistan d’ici le 11 septembre, mettant enfin un terme à la plus longue guerre menée par les États-Unis au cours de leur histoire. Cette décision témoigne plus largement d’un pivot de l’Amérique à l’écart du Moyen-Orient – une réorientation qui s’annonçait depuis longtemps. Un pays prendra-t-il alors sa place dans la région ?

La Chine semble y aspirer. Quelques semaines seulement avant l’annonce de Biden, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, se trouvait à Téhéran pour conclure un « partenariat stratégique global » (CSP) sur 25 ans avec l’Iran, prévoyant une coopération économique, politique et de sécurité – une démarche qui n’est pas sans inquiéter les États-Unis, à juste titre.

Certes, les CSP constituent un outil classique dans la politique étrangère de la Chine, qui en a déjà conclus avec d’autres pays dans la région, dont l’Irak et l’Arabie saoudite. De même, certains ont sans doute exagéré l’ampleur du CSP avec l’Iran, notamment en évoquant un montant de 400 milliards $ d’investissements chinois en Iran (alors qu’aucune des deux parties n’a confirmé de chiffre spécifique).

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