2a20360446f86f380e9af024_ms1775.jpg Margaret Scott

La nouvelle femme du Brésil

SÃO PAULO – Le Brésil a considérablement changé depuis quinze ans. Le pays a mis son économie sur de bons rails, réduit la pauvreté et les inégalités et consolidé sa démocratie. La démocratie brésilienne a en effet réussi avec succès d’importantes épreuves telles que la destitution d’un président et l’avènement d’un ancien responsable syndical au poste de président, laissant derrière elle les fantômes du passé que furent l’autoritarisme, la persécution politique et la censure.

Le Brésil vient de passer un nouveau test : placer une femme à la tête du pouvoir exécutif. Les défis auxquels la présidente élue Dilma Rousseff sera confrontée sont énormes ; mais ses avantages le sont tout autant. Les fondations d’un développement économique rapide durable sont établies, et rien n’indique que l’inflation, l’autonomie de la Banque Centrale ou la fluctuation du taux de change devraient subir de modifications notoires.

Rousseff doit sa victoire au président sortant Luiz Inácio Lula da Silva et au succès de son gouvernement. Elle n’ignore pas que la progression du Brésil sous Lula a été soutenue par une croissance économique stable, des contributions sociales plus élevées au profit des foyers pauvres à travers des programmes comme la Bolsa Familia (Bourse Famille), et la démocratie.

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