samadashvili1_ANATOLII STEPANOVAFP via Getty Images ANATOLII STEPANOV/AFP via Getty Images

Les sirènes de la conciliation

TBILISSI – Il est plus facile de commencer une guerre que de la terminer. Et le résultat suit rarement le scénario originel. Mais il est rare que l’agresseur renonce à une victoire décisive, « à somme nulle ».

Pourtant, alors que perdure la guerre russo-ukrainienne, des voix se font entendre en Occident, de plus en plus fortes, pour offrir au président russe Vladimir Poutine une « sortie lui permettant de sauver la face ». Les arguments avancés reposent pour l’essentiel sur une hypothèse erronée : Poutine aurait eu une raison valable d’engager cette guerre, ce qui justifierait que la paix transige une fois encore avec la souveraineté de l’Ukraine.

Le sommet de l’OTAN à Bucarest, en 2008, aurait déclenché l’ire de Poutine en concédant à la Géorgie et à l’Ukraine la promesse d’une entrée ultérieure dans l’Alliance. Peu importe qu’aucun plan d’action pour l’adhésion de ces deux pays n’y fût encore engagé, faute, notamment du soutien de l’Allemagne et de la France.

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