Joseph E. Stiglitz, a Nobel laureate in economics and University Professor at Columbia University, is a former chief economist of the World Bank (1997-2000), chair of the US President’s Council of Economic Advisers, and co-chair of the High-Level Commission on Carbon Prices. He is Co-Chair of the Independent Commission for the Reform of International Corporate Taxation and was lead author of the 1995 IPCC Climate Assessment.
Les faits semblent finalement donner raison aux pessimistes qui prévoyaient de longue date une crise de l'économie américaine. Certes, il n'y a pas de quoi se réjouir de voir la Bourse s'effondrer à cause des nombreux non-remboursements des prêts immobiliers. C'était pourtant prévisible, de même que les conséquences probables pour les millions d'Américains qui vont être confrontés à des difficultés financières, ainsi que pour l'économie mondiale.
L'histoire commence avec la récession de 2001. Avec l'aide du président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, le président Bush a eu une politique de baisse d'impôts qui a bénéficié aux Américains les plus riches, mais n'a pas permis à l'économie de sortir de la récession qui a suivi l'éclatement de la bulle Internet. Après cette bourde, la Fed n'a eu guère d'autre choix pour atteindre son objectif de maintien de la croissance et de l'emploi : elle devait baisser les taux d'intérêt, ce qu'elle a fait d'une manière totalement inédite en descendant jusqu'à 1%.
Elle a réussi, mais d'une manière totalement inhabituelle en matière de politique monétaire. Généralement, des taux d'intérêt faibles conduisent les entreprises à emprunter davantage pour investir davantage, le supplément d'endettement étant compensé par des actifs plus productifs.
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