Libérer le potentiel commercial de l'Afrique

WASHINGTON, DC – La montée en puissance de l'Afrique repousse les limites de l'imagination. Au cours de la dernière décennie, six économies sur les dix ayant la croissance la plus rapide du monde se situaient en Afrique subsaharienne. Au cours des cinq prochaines années, le PIB de la région est censé augmenter 30% plus vite que dans le reste du monde. Et au cours des 35 prochaines années, le continent représentera plus de la moitié de la croissance de la population mondiale, selon les Nations Unies.

Ces tendances vont donner aux pays africains un rôle plus important sur la scène mondiale et vont offrir de nouvelles possibilités à l'amélioration des niveaux de vie des populations. Alors que les pays africains assument leur nouveau rôle, ils ont besoin de partenariats économiques sérieux pour leur offrir une croissance durable et globale. Comme l'a dit le Président des États-Unis Barack Obama lors de sa visite en Éthiopie le mois dernier, les « véritables partenariats économiques seront nécessairement une bonne affaire pour l'Afrique. Ils doivent créer des emplois et de la capacité pour les Africains. »

Selon ces critères, l'African Growth and Opportunity Act (AGOA) a été extrêmement efficace depuis son adoption en 2000. En supprimant les droits de douane sur les exportations vers les États-Unis depuis 39 pays d'Afrique subsaharienne, cette loi a stimulé la croissance, favorisé l'intégration économique et créé des opportunités qui auraient été impossible sans elle. Cet été, le Congrès des États-Unis, en reconnaissant ces bénéfices et en soulignant la force de l'engagement des États-Unis en Afrique, a largement approuvé la législation qui vise à prolonger l'AGOA pendant dix ans de plus.

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