signe8_STEPHANE DE SAKUTINAFP via Getty Images_south africa miners STEPHANE DE SAKUTINAFP via Getty Images

Numériser l'industrie minière de l'Afrique

WASHINGTON, DC – Les ressources minières constituent une source primordiale de revenus pour l’Afrique. En 2019, les minerais et les énergies fossiles ont représenté plus d’un tiers des exportations d’au moins 60 % des pays africains. Le continent produit environ 80 % du platine au niveau mondial, deux tiers du cobalt, la moitié du manganèse, et une quantité substantielle de chrome, ce qui le place solidement en position de bénéficier d’une demande croissante autour de ces minerais. L’Afrique est par ailleurs considérée comme l’une des régions du monde abritant les plus importantes quantités de ressources minérales non exploitées de la planète.

Malheureusement, en raison de l’insuffisance des moyens méthodiques de cartographie et d’exploration géologique, la pleine mesure des ressources du continent demeure inconnue. Pour libérer ce potentiel, il est essentiel que les sociétés minières et les gouvernements africains adoptent les technologies de la quatrième révolution industrielle (4RI). Intelligence artificielle (IA), automatisation et big data peuvent permettre aux sociétés minières de limiter les dégâts sur l’environnement, d’améliorer les conditions de travail, de réduire les coûts d’exploitation, et d’accroître la productivité.

L’adoption de systèmes efficients d’énergies renouvelables permet d’ores et déjà au secteur minier de réduire son impact environnemental. Les technologies autonomes de la 4RI viennent compléter la transition écologique, en réduisant la consommation de carburant dans le cadre de processus tels que le chargement, le transport, le concassage et les forages. D’après certaines estimations, les technologies sans conducteur pourraient permettre une réduction de 10 à 15 % de la consommation de carburant sur les sites miniers.

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