L’espoir d’un diagnostic médical pour tous

CORVALLIS, OREGON – Au sein des pays développés, la plupart des gens ont tendance à considérer comme acquis le fait de pouvoir accéder rapidement à un diagnostic et à un traitement lorsqu’ils tombent malades. En effet, bien que les démarches de diagnostic – qui impliquent généralement l’envoi de prélèvements sanguins, d’échantillons d’urine ou de tissus en vue d’une analyse en laboratoire – se révèlent parfois compliquées et onéreuses, prestataires de soins de santé et laboratoires de pointe demeurent largement accessibles. C’est l’une des raisons pour lesquelles le poids de la maladie a considérablement diminué en Occident.

Au sein des pays en voie de développement, en revanche, plusieurs millions de personnes meurent chaque année des suites de maladies qu’il est pourtant possible de guérir, comme le paludisme, en raison d’un manque en laboratoires de qualité et autres tests de diagnostic alternatifs. Les espoirs semblent toutefois être aujourd’hui permis : un certain nombre d’avancées, liées aux technologies microfluidiques, pourraient permettre de refaçonner le domaine de la santé, dans le cadre d’un abandon de la règle d’or des tests en laboratoire et en direction désormais de l’analyse hors laboratoire (AHL).

Le recours à des tests d’AHL permettant de conclure à des résultats précis et rapides offrirait ainsi la possibilité d’un diagnostic aux populations les plus défavorisées dans ce domaine, contribuant ainsi à un traitement précoce, de même qu’à la prévention des erreurs de soins (à savoir le traitement d’une maladie autre mais présentant des symptômes similaires). Afin qu’ils puissent exprimer leur plein potentiel, il est toutefois nécessaire que les tests d’AHL tiennent compte de l’importante diversité des facteurs affectant les applications de soins.

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